Lâcher-prise, ou comment se libérer de nos préoccupations, conflits et autres tourments? Pourquoi tient-on si fortement à nos convictions ou à nos idées, au point de nourrir des tensions parfois insupportables? Peut-on s’en libérer? Oh! que oui, essayez donc de lâcher-prise…
Pour lâcher-prise il faut une prise à lâcher. Donc quelque chose à quoi on s’accroche ou qui nous accroche tellement qu’on ne peut s’en libérer. Quoi par exemple?
- Une tension envers l’attitude d’une autre personne. Ainsi par exemple: « il m’énerve », « Qu’est-ce qui lui prend? », « je n’en peut plus de ses remarques! » etc.
- Une émotion envahissante, comme l’inquiétude, la colère, la jalousie, l’amertume, la rancoeur…
- Une situation dont on arrive pas à se dépêtrer et qui nous tend. Par exemple: s’entêter à aller au bout d’une relation dont on n’est pas satisfait, espérer que la situation s’arrangera…
- Notre ego qui s’accroche. Comme lorsqu’il veut avoir raison, avoir le dessus, convaincre l’autre. Ou bien lorsqu’il pleure et se plaint qu’on ne l’écoute pas.
Quelques pistes pour lâcher prise
Voici quelques pistes qui amènent à lâcher l’emprise et se détacher de ce à quoi nous nous accrochons:
- Lâcher le contrôle sur ce qu’on ne maîtrise pas, et ce sur quoi nous n’avons pas d’influence ni moyens d’actions.
- Accepter ses limites et reconnaître que nous ne sommes pas le surhomme ou la superwoman que nous imaginions être.
- Oublier l’objectif de perfection. Car c’est certain, cette exigence crée une pression inutile: c’est souvent un idéal qui n’existe pas.
- Reconnaître le mal-être lié à la tension de l’emprise et se demander: est-ce que ça en vaut la peine? »
- Se satisfaire de ce qui est et de ce qui est fait, sans chercher plus, ni mieux. Et ainsi accepter ses limites, ce qu’on est et ce qui arrive. Car on pense souvent que « l’herbe est plus verte ailleurs », or ce n’est souvent qu’une idée.
- Accorder la juste importance aux situations que l’on vit, aux gens que l’on rencontre…
Comment lâcher-prise?
Il s’agit d’être l’observateur de soi-même, porter son attention au fonctionnement de son comportement, dans la situation vécue. A ce moment, il est possible de poser un acte qui va modifier le cours habituel de notre comportement (qui est de s’accrocher). Et bien que lâcher prise ne prenne pas de temps en soi (une micro-seconde) on peut constater qu’on passe par ces attitudes:
- Percevoir comment on se sent: sensations désagréables, tensions ou musculaires, état émotionnel (énervement, par exemple), idées noires (souvent exercées contre l’autre ou le contexte).
- Désirer être bien et ne plus se faire souffrance, « surtout pour ça ».
- Passer à autre chose momentanément: bouger, marcher, boire un verre d’eau… l’idée est de changer de tonus, de s’abstraire un court instant de la prise.
- Comprendre son ressort interne: qu’est-ce que cet attachement et cette dépendance nourrissent chez soi? Est-ce vouloir avoir raison, attendre une reconnaissance qui ne vient pas, se sentir exister aux yeux de l’autre, de l’amour-propre…?
Le lâcher-prise, c’est lâcher l’Ego qui se croit et se veut tout-puissant, le meilleur, parfait… Aussi, ce n’est pas facile, il est tenace. Alors il nous faut faire comme avec un élastique: le tendre au maximum et relâcher.
Crédit image: ballons de Hilke Fromm by Pixabay, illustration de l’auteure avec les créations de Mohamed Hassan et Nounproject.
Comme on dit en langage familier à quelqu’un qui s’énerve : « Lâche l’affaire » !
C’est l’orgueil qui bloque
Bien vu! Merci pour vos commentaires!
C’est intéressant la notion de lâcher-prise l’Ego.Mais quel programme !