Au quotidien, nous nous exprimons en disant « je ».
« Je » suis d’accord ou « je » ne suis pas d’accord. « Je » pense que. « Je » n’ai pas envie ou « je » ai envie.
De quel « je » parle-t-on ?
Mais qui est ce « je » au nom duquel nous parlons ? Le « je » qui prend une résolution ou le « je » qui ne la tient pas. Le « je » qui se couche en se promettant demain « je » le ferai, ou celui qui se lève et se dit j’ai encore le temps, « je » le ferai demain. Le « je » qui aujourd’hui aime ou le « je » qui le lendemain n’aime plus.
Vous allez me dire « oui mais c’est toujours moi puisque ça dépend de ce que je ressens, de l’état dans lequel je suis ».
Mais comment ce « je » a-t-il appris à ressentir d’une certaine façon, à penser dans une certaine direction avec certains critères ? Car, personne ne ressent de la même manière ne serait-ce que la température extérieure, le goût des aliments, une personne rencontrée, un événement, une situation.
Vous allez me dire « oui mais chacun est différent ».
Moi et mon système de perceptions / idées
Mais alors qui a le bon point de vue ? Pourquoi, si nous comprenons que chacun est différent, avons-nous du mal à accepter le point de vue de l’autre, du mal à accepter quand notre façon de voir est rejetée ? Pourquoi, avons-nous la tendance à vouloir que l’autre change, s’améliore ?
Peut-être parce que nous sommes totalement « collés » à notre façon de voir et de ressentir comme s’il s’agissait de notre identité, de notre vie.
Mais comment ce système de perceptions/idées s’est-il mis en place chez nous ? A-t-il quelque chose à voir avec notre identité, avec ce que nous sommes ?
Lorsque nous étions bébé et que nous apprenions à marcher, nous n’étions pas préoccupés de l’image que les autres avaient de nous, nous n’étions pas stressés par le fait d’y arriver ou pas. Nous faisions tout simplement. Alors comment avons-nous appris à défendre notre image / identité ?
Peut-être est-ce par imitation de l’environnement dans lequel nous avons évolué, ce que nous appelons notre éducation :
- notre famille, amis, enseignants, toute personne que nous avons rencontrée ;
- notre milieu social et culturel.
Cette imitation peut se mettre en place en adhésion et/ou en opposition.
Moi et mon ego
Si nous étions nés dans un autre environnement, nous aurions développé un autre système de perceptions / idées. Pourtant, nous défendons le nôtre comme s’il était notre identité, notre possession. Ce qui nous faire dire « je » avec une certaine morgue et vanité. Pourtant, avons-nous réellement choisi ce système ?
Nous développons ainsi progressivement un ego que nous revendiquons et que nous défendons. Un ego qui a le pouvoir de nous pousser à des comportements que même nos principes moraux condamneraient mais que nous sommes capables de justifier avec une mauvaise foi notable.
Pouvons-nous ne pas laisser cet ego diriger notre comportement ? Nous résumons-nous à cet ego, à ce système de perceptions / idées ?
Proposition de réponse à lire dans un prochain billet.