« Je pense comme je respire… c’est à dire tout le temps! ». ne vous est-il jamais arrivé de ressentir cela? Car, en effet, notre mental génère en permanence un flux de pensées mécaniques. De la même manière que nous respirons, nos pensées affluent et nous ne nous en rendons pas compte! Parfois elles nous fatiguent, nous obsèdent, nous déconcentrent…
Une anecdote de Joël Postolle
Joël Postolle nous livre un court instant de pensées mécaniques qu’il a observé: « Je suis devant mon écran et je note que je suis devant mon écran. Je suis attentif. Je ne cherche pas faire de la littérature et j’écris que je ne fais pas de littérature. J’abandonne ma divagation de perfection et je divague sur la meilleure façon d’abandonner l’image de la perfection. Je reste attentif au fait de ne pas divaguer et je divague au fait de rester attentif. Je continue d’écrire et je considère ce que je viens d’écrire. J’écris… »
Je pense comme je respire…
Chacun de nous peut faire cette expérience: s’assoir pendant un instant, seul, et noter les pensées qui défilent automatiquement. Les thèmes seront différents de ceux de Joël, mais le fonctionnement sera le même: un défilement sans interruption.
Observer ce fonctionnement avec attention, permet d’en prendre conscience: de même que nous acceptons de respirer en continu, acceptons nos pensées associatives. Mais ne les laissons pas s’installer durablement en obsessions ou ruminations.
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